Les Origines
Les Cotres Sibiril
Ce chantier a été réputé pour ses cotres, voiliers de pêche et de travail capables de naviguer dans la baie de Morlaix aux courants si difficiles.
Sur le riche site wikipédia pour le port de Carantec, le lecteur pourra découvrir l’histoire de ce chantier en particulier un haut fait historique :
Pendant la seconde guerre mondiale, le chantier a su construire clandestinement des cotres dont une quinzaine se sont illustrés pendant la résistance pour exfiltrer vers l’Angleterre 194 personnes dont des aviateurs et des résistants (voir Réseau Sibiril-Alliance).
Le livre, malheureusement épuisé, "Chantier d’évasions Carantec,
R. Huguen (Auteur) 1940-1944 réseau Sibiril-alliance" en relate l’épopée.
R. Huguen (Auteur) 1940-1944 réseau Sibiril-alliance" en relate l’épopée.
Il faut noter que d’autres bateaux partant de Plouha sur la côte Ouest de Saint-Brieuc en face de Dahouët ont agi de même (Réseau Shelburn : 150 exfiltrations).
Le nom d’El Madani, (Le Valeureux en arabe), provient du nom d’une belle propriété d’Alger dans laquelle Henri Vicaire avait fait la connaissance de sa femme Lucienne Dazinière au début du 20° siècle.
El Madani
El Madani I - Entrée du port de Dahouët (1952)
Estivant habitué du port naturel de Dahouët à Pléneuf Val André (22), Henri Vicaire (industriel), membre d’une vieille famille du Val André, habitué des ports de Dahouët et Piégu fut le commanditaire et premier propriétaire des El Madani.I et II.
Il voulait un bateau très sûr, aussi a-t-il choisi de commander ces cotres de Carantec au chantier Siribil
L’El Madani I a totalement disparu à la fin des années 50.
L’El Madani II dont il ne restait que la coque en état passable, est donc un cotre de Carantec, en pin, acacia et iroko, de 8m et 8 tonneaux construit en 1957 pour la voile-plaisance, gréement Marconi.
Par prudence, Henri Vicaire ne sortait jamais en mer sans la présence d’un marin de Dahouët.
En trente ans, plus d’une dizaine de marins bien connus s’y sont succédés comme le raconte André Guigot dans son livre sur Dahouët. Beaucoup s’en souviennent encore aujourd’hui sur le quai des Terre-Neuvas et rue des Islandais.
L’équipe El Madani souhaite vivement que les descendants de ces marins prennent contact avec elle.
Dans les années 45-75, les El Madani I et II, avec quelques autres bateaux (le Malamok, le Clauphidi…), ont fait les beaux jours des ports de Dahouët et Piégu en été, à une époque où la plaisance était peu développée, le port de Dahouët étant alors surtout actif pour la pêche artisanale.